IMPERIA
 
Je suis arrivée aux Ecuries de la ferme Sainte FOY en 1999 à l’âge de 3 ans. Un bébé, c’est Kiki qui s’occupait de moi et m’apprenait en douceur le travail qui m’attendait.

Mars 2010

En rentrant comme d’habitude dans mon box comme une cinglée, je me suis fracturée la rotule gauche. Repos obligatoire, donc box . Ma marraine d’Equi-Pages Rachel, s’occupe de moi régulièrement, me panse, me chouchoute, me donne des carottes.

Les mois passent, sans grand changement. En juin j’ai enfin le droit de sortir un peu en pâture.

Logiquement en septembre, reprise du travail.

2 octobre 2010

Bertrand et Annick annoncent à Françoise qu’elle peut me récupérer dès que possible. Elle ne s’y attendait pas du tout depuis le temps qu'elle attend de me récupérer.

C’est donc après 11 ans d’attente et de patience, que l’heure de ma retraite a sonné et qu’elle peut enfin me ramener chez elle.


Petit soucis comment recueillir un cheval qui a vécu presque toute sa vie dans un centre équestre. Pour éviter tout problème pour moi et éviter de me perturber, elle décide de me laisser encore quelques temps aux Ecuries, histoire de retrouver nos marques toutes les 2 et de refaire connaissance.

Donc presque tous les jours, elle vient me sortir, me donner du foin et des carottes, ma phobie de rentrer dans mon box n’est pas passée malgré mon accident. Patiemment on travaille là-dessus, au bout de quelques jours, je rentre un peu mieux, plus calmement.

Je suis partie dans l’écurie des propriétaires, changeant de statut. Officiellement maintenant, je ne suis plus jument de club, mais jument retraitée.

Elle m’a emmenée faire une radio de la rotule chez le véto, rien de bien vraiment consolidé. Le véto dit que je peux quand même être montée doucement.

Alors elle va tester, avec les conseils d’Annick, juste pour avoir une base de mon « handicap ».Je me retrouve donc avec une curieuse selle sur le dos, il paraît que c’est une selle western. Connais pas ce genre de truc, mais elle ne me dérange pas, plutôt même confortable.

Elle essaye de me mettre le filet, mais là, non ! j’en veux pas. Finalement au bout d’un quart d’heure, elle renonce à me le mettre et décide de me monter en licol. Nous ne faisons que du pas, je marque du postérieur. La séance de pas n’a duré que 20 mn environ, mais bon, ça ne manquait pas de ne plus avoir de cavaliers sur le dos,

De retour à mon box, je n’ai pas pu m’empêcher de rentrer comme une malade me râpant la hanche droite sur le mur, y laissant mon poil.

Elle a commencé un traitement homéopathique de calcification de l’os et a pris la décision de me ramener chez elle courant novembre.

12 novembre 2010

Le van est là, on me fait monter dedans, j’hésite un peu, pas longtemps, où va-t-on ?
Le voyage n’a pas duré longtemps, je descend et je me retrouve dans un endroit complètement inconnu, il y a d’autres chevaux et un poney.


Pour éviter le contact avec les autres, on me promène d’abord dans les paddocks, puis on me lâche dans une petite pâture toute seule. Je me roule, je broute, je suis calme, tout va bien.

Mes gardiens rentrent déjeuner, mais j’ai pas envie d’être seule, alors je défonce les clôtures et je vais rejoindre les copines, mais je reste à l’écart car Dirham n’apprécie pas du tout mon arrivée. Je me retrouve donc plus tôt que prévu dans mon nouveau box.

Ma voisine est sympa, elle s’appelle Léda, une belle alezane comme moi, elle m’accueille gentiment. Au bout de quelques jours on nous met même en pâture ensemble, on s’entend super bien toutes les 2. Dommage Dirham, j’étais prête aussi à être ta copine, mais pas toi apparemment, car tu ne veux même pas qu’on soit voisine de box.

Je ne veux plus qu’on me mette seule en pâture, je veux ma copine Léda, sinon…………. Je saute les clôtures. (Hé oui ! mademoiselle, qui doit rester tranquille, saute les clôtures si elle est séparée de sa grande copine).

Cela fait presque 1 mois que je suis ici, je commence à me calmer, je sors régulièrement en paddock avec Léda dès que le temps le permet.
La nourriture est bonne, la paille et le foin excellent, j’ai des pommes et des carottes en dessert, et en plus on ne me demande rien en échange. Elle est pas belle la vie ! c’est chouette la retraite.

J’ai même eu dernièrement la visite de Rachel ma marraine, elle m’a ramené des pommes et des carottes. On était contente de se revoir.

Les jours de neige, je me suis roulée dedans, c’était rigolo !

Bref, je vais bien, je décompresse doucement car changer d’environnement a quand même été déroutant pour moi. Il me faudra un peu de temps pour être complètement cool.

A bientôt, faites le bonjour à mes copains du club.





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